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Testing pour le football

Des tests de condition physique pour optimiser l’entraînement

Modèle de la performance au football

La tactique, la technique, le physique et le mental sont les 4 piliers de la performance en football. Les tests de terrain vont permettre d’agir surtout sur la composante physique de l’entraînement. Mais, ils auront aussi un impact sur le mental et la tactique. La technique n’est pas évaluée dans ces tests et l’appréciation du coach sera le seul outil à sa disposition.

Quelles qualités physiques mesurer ?

Les tests de terrain cherchent à quantifier les qualités physiques du footballeur. Nous nous sommes posés la question de quelles étaient les qualités primordiales pour un footballeur et comment il était possible de tester une équipe entière dans un laps de temps restreint. Également, nous avons déterminé notre « public cible » en visant particulièrement les ligues amateurs suisses de la 5ème ligue à la première ligue nationale. En effet, une batterie de test assez large se concentrant sur les qualités de base suffit et il n’y a pas besoin d’être trop spécifique. Pour creuser plus loin, un club doit trouver les moyens d’acquérir un préparateur physique qualifié qui pourra investiguer plus précisément les particularités de chaque joueur.

Il a fallu faire le tri dans une myriade de tests en tous genres et surtout faire des choix pour trouver les tests adéquats ! Ainsi les qualités suivantes ont été mises en avant :

Sur cette base solide, un problème apparait tout de suite : il n’est pas possible d’effectuer tous ces tests d’un coup. A cause de la durée totale des tests, ainsi que de la fatigue accumulée qui pourrait biaiser les résultats en fin de séance. Il est important que les tests ne soient pas considérés comme une corvée par les joueurs. Il faut éviter un trop grand nombre de tests et d’efforts à fournir. Également, si les tests s’étalent sur plusieurs séances, le temps alloué à ces séances ne peut être utilisé pour les entraînements. Le temps à disposition étant déjà limité dans les ligues amateurs, il est primordial qu’une séance de testing tienne à la place d’un entraînement unique.

Nous avons donc décidé 2 choses :

  • Éliminer le test de capacité à répéter des sprints qui est long et éprouvant. Il faut savoir que de très bonnes corrélations ont été trouvées dans plusieurs études (Haugen et al., 2014; Pyne et al., 2008; Buchheit & Mendez-Villanueva, 2014) entre l’endurance, la vitesse maximale et la capacité à répéter des sprints.

  • Proposer 2 packs de tests (voir nos tarifs) :

  • Pack Base : Les tests de vitesse, agilité, force du tronc et endurance

  • Pack Plus : les tests d’explosivité, ceux de prévention des blessures et de composition corporelle (mesurée)

Chacun des tests choisis répondent aux critères de validité scientifique suivants :
  • Test préexistant avec une validité et une fiabilité scientifique bonne

  • Test peu coûteux en temps et en matériel

  • Test pouvant être pratiqué sur le terrain avec un nombre élevé de participant

  • Test cohérent avec la spécificité du sport et offrant un résultat concret et utile pour l’entraînement

Utilisation des résultats

1) Améliorer la performance

Créer des groupes – conseiller les joueurs

En fonction des résultats individuels, le coach est en mesure de donner des

conseils aux joueurs afin qu’ils travaillent de leur côté sur les forces et/ou faiblesses. De plus, il va être en mesure de repérer des similitudes entre les joueurs et va pouvoir créer des groupes d’entraînement. Ainsi, lors des entraînements, l’entraîneur va alors pouvoir diviser l’équipe en 2 ou 3 groupes pour travailler sur des qualités différentes en fonction de leurs forces ou faiblesses. Le coach décidera également de varier l’intensité qui est la plus profitable pour chaque groupe.

Un exemple parlant

Le thème de l’entraînement est l’endurance de base lors de la période hivernale. Le coach a choisi d’aller courir 5km et la consigne est simple : « restez en groupe ». Les joueurs s’exécutent et lorsqu’on arrive au bout de l’effort on retrouve les joueurs qui ne sont presque pas essoufflés, ceux qui ont le visage bien rouge et ceux qui ne tiendront pas le reste de l’entraînement. Avec ce constat, il est clair que tout le monde n’aura pas travaillé de façon optimale. En créant 3 groupes, on aurait pu différencier le rythme de course ou la distance et ainsi amener tout le groupe à travailler correctement à son niveau et à progresser judicieusement.

Faire appel à un professionnel

Un préparateur physique qualifié sera en mesure d’utiliser au mieux les résultats de ces tests et pourra facilement ajuster les volumes et charges d’entraînement pour favoriser la performance et éviter la surcharge. Le spécialiste saura mettre la priorité sur les facteurs importants pour une durée de préparation restreinte et pourra éviter les pièges liés à la monotonie des entraînements. Chez Reactyv8, nous proposons des circuits training de renforcement musculaires à la place ou en plus des entraînements de base (voir nos tarifs). Cela permet de complémenter le travail effectué par les joueurs, d’aider à l’amélioration de la force en général, de l’explosivité, de la vitesse, de la souplesse et mobilité, de l’endurance et de travailler sur la prévention des blessures.

2) Prévenir des blessures

Problèmes récurrents au football

Une enquête menée par Suvaliv en 2015 (Gebert & et al., 2015) démontre qu’environ 45’000 accidents de football ont lieu par année en Suisse. La majorité des accidents a lieu dans des clubs (70%) dont 50% des cas durant un match et 20% à l’entraînement. Souvent liées aux articulations et aux membres inférieurs, les blessures écartent les joueurs des terrains pour des durées plus ou moins longues. Dans certains contingents, cela peut poser de gros soucis. Pouvoir identifier des déséquilibres ou faiblesses musculaires ou des manques de mobilité permettra d’éviter au maximum les blessures. Le pack plus permet de tester ces caractéristiques et de conseiller individuellement les joueurs sur les risques qui les guettent. Un travail de renforcement ciblé peut alors avoir un effet préventif bénéfique et ainsi éviter l’absence de joueur sur blessure durant le championnat.

Retour de blessure

Dans le cas d’une blessure, avoir réalisé cette batterie de test est un atout ! En effet, le joueur possède des valeurs de références qui deviennent un objectif de récupération. Il est important de pouvoir fixer des objectifs concrets à un joueur qui cherche à revenir à son meilleur niveau. Une prise en charge par des professionnels utilisera les résultats de précédents tests pour améliorer la qualité de la réathlétisation du joueur et permettre aussi un gain de temps. Nous vous renvoyons à l’article de mon collègue Killian Salzmann sur le sujet de la réathlétisation.

3) Quand est-il des autres piliers de la performance au football ?

Mental – Dynamiser le groupe

Les tests de terrain peuvent apporter de la motivation s’ils sont bien utilisés par l’entraîneur. En effet, pousser ses joueurs à s’améliorer ou se dépasser entre eux ou pour eux-mêmes peut générer une émulation au sein du groupe. Le but est de souder l’équipe dans une dynamique positive et non de créer une concurrence « malsaine » de comparaison.

Tactique – Choix tactiques

En fonction des qualités de ses joueurs et de leur poste, on peut sans autre adapter sa tactique. Si la plupart des joueurs sont « lents » mais endurants, il faudra privilégier une composition d’équipe qui mettra en avant les qualités d’endurance et qui protégera en défense des débordements rapides par exemple. Ou alors, si on a deux joueurs au même poste, leurs qualités physiques peuvent jouer un rôle dans le choix de l’entraîneur en fonction de l’équipe d’en face. Faut-il aligner le joueur endurant et solide dans les contacts ou un joueur agile et technique ?

Technique

Cette qualité n’est pas mise en avant dans les tests que nous proposons pour le football. L’entraîneur est le seul juge de cette qualité. Il ne faut cependant pas l’oublier, mais plutôt chercher à l’intégrer dans des exercices tactiques ou de condition physique. Par exemple, un entraînement physique où l’on cherche à répéter des efforts intenses peut comprendre plusieurs postes, dont un ou plusieurs dédiés à de l’intensité avec conduite de balle ou alors sous forme de récupération en faisant des jeux de passes ou de contrôle du ballon avec une intensité faible.

Benoît Christen

Références

– Gebert, & et al. (2015). Verletzungen im Schweizer Fussball: Eine retrospektive Befragung von beim Fussballspielen verunfallten Personen. Zurich.

– Haugen, T., Tonnessen, E., Leirstein, S., Hem, E., & Seiler, S. (2014). Not quite so fast: effect of training at 90% sprint speed on maximal and repeated-sprint ability in soccer players. Journal of Sports Sciences, 32(20), 1979‑1986. https://doi.org/10.1080/02640414.2014.976248

– Buchheit, Mendez-Villanueva, Delhomel, Brughelli, & Ahmaidi. (2010). Improving Repeated Sprint Ability in Young Elite Soccer Play… : The Journal of Strength & Conditioning Research. Consulté 22 mars 2017, à l’adresse http://journals.lww.com/nsca- jscr/Fulltext/2010/10000/Improving_Repeated_Sprint_Ability_in_Young_Elite.19.aspx

– Buchheit, M., & Mendez-Villanueva, A. (2014). Changes in repeated-sprint performance in relation to change in locomotor profile in highly-trained young soccer players. Journal of Sports Sciences, 32(13), 1309‑1317. https://doi.org/10.1080/02640414.2014.918272

– Issurin, V. B. (2010). New horizons for the methodology and physiology of training periodization. Sports Medicine (Auckland, N.Z.), 40(3), 189‑206. https://doi.org/10.2165/11319770-000000000-00000

– Maier, T., Gross, Trösch, Steiner, Müller, Bourban, … Tschopp. (2016, janvier). Manuel de diagnostique de performance. Office fédéral du sport OFSPO.

– Baechle, T. R., Earle, R. W., & (U.S.), N. S. & C. A. (2000). Essentials of Strength Training and Conditioning. Human Kinetics.

– Baechle, T. R., Earle, R. W., & (U.S.), N. S. & C. A. (2000). Essentials of Strength Training and Conditioning. Human Kinetics.

– Bangsbo, J. (1994). Fitness Training in Football: A Scientific Approach. August Krogh I nstitute, University of Copenhagen.

– Bangsbo, J., Iaia, F. M., & Krustrup, P. (2008). The Yo-Yo intermittent recovery test : a useful tool for evaluation of physical performance in intermittent sports. Sports Medicine (Auckland, N.Z.), 38(1), 37‑51.

– Buchheit, M., & Rabbani, A. (2014). The 30-15 Intermittent Fitness Test versus the Yo-Yo Intermittent Recovery Test Level 1: relationship and sensitivity to training. International Journal of Sports Physiology and Performance, 9(3), 522‑524. https://doi.org/10.1123/ijspp.2012-0335

– Ekblom, B. (1986). Applied physiology of soccer. Sports Medicine (Auckland, N.Z.), 3(1), 50‑60.

Pyne, D. B., Saunders, P. U., Montgomery, P. G., Hewitt, A. J., & Sheehan, K. (2008). Relationships between repeated sprint testing, speed, and endurance. Journal of Strength and Conditioning Research, 22(5), 1633‑1637. https://doi.org/10.1519/JSC.0b013e318181fe7a

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